Table des matières

Unborn 0x9

Ressources documentaires autour du projet de création Unborn 0x9 en coopération avec le projet Echopen - échographie open source

Documentation technique de la réplication du prototype v1 - accessible ici

Documentation technique sur la sonification et visualisation ici

À propos

La réduction considérable des coûts provoquée par le mouvement de matériel de science ouverte pour la santé et le développement de « forks », ces variantes pour la création, ouvrent des possibilités nouvelles de médium pour la pratique artistique. Le Makery Medialab, Echopen, Labomedia et l'artiste Shu Lea Cheang s'associent pour une résidence à long-terme qui s’emploiera à conduire de la recherche et du développement dans plusieurs domaines pour mettre en oeuvre l’orchestration d’une performance sonore et visuelle basée sur les techniques d’imagerie par ultra-sons :

Scenario

Phantoms

From baby phantoms to computational human phantom.

Profils

Workshop de recherche ouvert à différents profils de femmes et d'hommes, membres d'associations d’auto-support de femmes enceintes et mères célibataires, femmes soignantes, sages-femmes, collectifs de sages-femmes, etc.

Motherhood - prefabricated scenarios

Pregnant (9 months) adult female phantom - CC-BY Rensselaer Radiation Measurement and Dosimetry Group (1) Pro-life motherhood (religious, anti-abortion, anti-contraception, etc) Organ, scarry, elevated sense. (moralistic), loud protest, aria, kitsch

(2) Pro-choice motherhood (70s feminism, abortion, pill, artificial insemination…) Empatic, sweet, flowers,

(3) Law-enforced motherhood (in a country where abortion is illegal, where alternative abortion is practiced at a risk). Rage, fear, screaming, trauma, shutdown, ear covered, buzz noise.

(4) Subversive motherhood (lesbians women who want to have kid, single mum who want have her kid alone with no second parent, pro-sex maternity, maieusophilia, etc.) Punk, protest, sexy, campy, queer, rthythmic, movement

(5) Transsex parenthood (M2F or F2M, uterus implement, technological intervention) Misplaced, superimposed, juxtaposition, body double, body fight, exception, uncanny, proud.

(6) Denied pregnancy – women who refused to admit they are pregnant.. Freeze

(7) Reject pregnancy - women who reject pregnancy. (for political consciousness, not to increase population) Manifesto, dark, wombs, clippimg, scissors, cut.

(8) Unaware pregnancy (that bring them to a situation where it is too late to abort, often depending on social conditions, conditions of sex workers, drug users, etc.) alienation, cut off,

(9) Fake pregnancy – woman who wants to pregnant but cannot Blow up, blow out (ballon pierced), psyco

(10) Surrogate motherhood (GPA in France, traditional or gestational surrogacy) (hired motherhood) (work force) Industrial, alien, social class, artificial worms, stifling

Les sages-femmes

Contexte : une profession en évolution

Depuis le mois de juin, les femmes qui souhaitent interrompre leur grossesse par voie médicamenteuse peuvent s’adresser à un ou une sage-femme, et non plus seulement à un ou un-e gynécologue-obstétricien-ne. Avancée importante, qui vient logiquement compléter celle de 2009 autorisant les sages-femmes à assurer le suivi gynécologique des femmes en bonne santé, tout au long de leur vie (y compris prescription de contraception, pose de DIU etc). En France la sage-femme est, rappelons-le, une profession médicale (et non paramédicale), titulaire d’un diplôme d’État sanctionnant 5 années d’études en écoles de sages-femmes, rattachées aux universités de médecine. La sage-femme ainsi formée peut donc prescrire des traitements mais aussi des arrêts de travail, que ce soit au cours de la grossesse mais aussi tout au long de la vie d’une femme – règles très douloureuses par exemple. Malgré ce haut niveau de formation des sages-femmes françaises, reconnu en Europe et dans le monde, malgré le fait que les enseignants (bien souvent) et directeurs pédagogiques (exclusivement) sont des gynécologues-obstétriciens, malgré le fait que l’IVG médicamenteux est un acte parfaitement connu et maîtrisé, les gynécos sont inquiets que les sages-femmes puissent ainsi prendre en charge ces actes. Ils ont peur. Leur syndicat, le Syngof (Syndicat des Gynécologues et Obstétriciens de France), le dit et l’écrit. Car voilà en effet les “prémices d’une médecine pleinement exercée par une profession qui ne l’a jamais apprise, avec les risques que cela comporte pour les patientes”. Propos d’un paternalisme que le Syngof ne mesure même plus tant il est commun de rabaisser une sage-femme quand on est gynéco.

La réponse de la Ministre de la Santé et des Affaires sociales Marisol Touraine a été claire : « la reconnaissance des compétences des sages-femmes, ce n’est pas l’affaiblissement de tel ou tel professionnel ». « Je suis suffisamment saisie sur la question de l’accès aux soins, pour dire que nous avons besoin collectivement de gynécologues ». Elle a ajouté que la femme doit pouvoir choisir « en connaissance de cause » de voir un gynécologue ou une sage-femme. (Le Monde, 23 juin 2016).

Le projet vise dans ce contexte à soulever les questions de l’auto-examination et de l’auto-support des femmes enceintes célibataires dans un contexte gynécologique en évolution mais encore largement dominé par des visions patriarcales.

Source : Dossier Echopen 2016.

Etymologie, histoire et représentations

Une délégitimation des sages-femmes… au forceps

Figurine représentant une sage-femme et une femme en train d'accoucher, provenant de Chypre, début du Ve s. av. J.-C.Hôtel-Dieu (c.1550) ; à cette époque, l'hôpital se trouve au sud du parvis N.D Dessin de William Smellie d'un accouchement avec des forceps (1751).Certificat d'aptitude de sage-femme (1784).On the Punishment of Witches (XIIè).

En Grèce antique, on parle de maïeutique ou « l’art d’accoucher », qui avec le temps prend le sens métaphorique d'un mode d'échange philosophique (« l'accouchement des esprits »). En France, dans les registres paroissiaux, on rencontre les termes de « ventrière » au XIe siècle ou encore « matrone » au XIIIe siècle usitée jusqu'au XVe siècle. Le nom de « sage-femme » apparaît dans un acte de l'Hôtel-Dieu de Paris en 1505. On rencontre également à toute époque le terme de « leveuse », de « ramasseuse », d'« accoucheuse », ou de façon très marginale, celui d'« obstétrice ».

Au Moyen Âge, alors que se développent les hôpitaux parisiens parmi lesquels celui d'Hôtel Dieu, bon nombre de sages-femmes sont persécutées par l'Inquisition. Ayant accumulé des connaissances empiriques sur le corps, les plantes médicinales, la prévention et la guérison des maladies, les sages-femmes sont considérées comme des sorcières par le pouvoir religieux. Elles furent non seulement accusées d’empoisonner, de tuer et de conspirer, mais également d’aider et de guérir étant donné que leurs traitements interféraient avec la volonté de Dieu.

Au XVIIIe siècle, l'essor de la science voit dans la pratique ancestrale des sages-femmes un art moins efficace et moins sûr. C'est dans ce contexte que les médecins qui avaient jusque là délaissé ce domaine aux matrones (à l'exception des accouchements des familles royales et princières dès le début du XVIIe siècle) se découvrent une vocation pour l'obstétrique. L'apparition du forceps à la même époque devient prétexte à distinguer l'accouchement en tant que pratique chirurgicale relevant du chirurgien d'une part et d'autre part l'accouchement en tant que pratique folklorique relevant des sages-femmes.

La lutte d'influence entre sages-femmes et médecins accoucheurs (tels Angélique du Courdray, première professeur de la discipline des sages-femmes et François Mauriceau) aboutit en 1750 à l'intervention de l'État qui ordonne que les sages-femmes aient une formation théorique et pratique de 2 ans avec une maîtresse sage-femme, un jury de deux maîtres chirurgiens validant leurs connaissances. En 1882, les Hôpitaux de Paris voient la création d'un corps de médecins-accoucheurs des maternités (première spécialité chirurgicale) qui supplante désormais la profession de sage-femme.

Source :

Wiki notices

Sage-femmes célèbres en écho à l'histoire de l'hôpital Hôtel Dieu :

Autres notices biographiques issues de wikipédia :

References

Other projects

Online materials

Bibliography

Siân M. Beynon-Jones is a Lecturer in the Department of Sociology at the University of York. Situated at the intersection of feminist theory, Science and Technology Studies, and medical sociology, her current research focuses on gender, reproductive medicine, and the temporalities of pregnancy.

Recipient of the 2006 Norman L. and Roselea J. Goldberg Prize for the best project in the area of medicine. The author, a second-generation Greek American, returned to Greece with her young daughter to do fieldwork over the course of a decade. Focusing on Rhodes, an island that blends continuity with the past and rapid social change in often unexpected ways, she interviewed over a hundred women, doctors, and midwives about issues of reproduction.The result is a detailed portrait of how a longstanding system of “local” gynecological and obstetrical knowledge under the control of women was rapidly displaced in the the period following World War II, and how the technologically-intensive biomedical model that took its place in turn assumed its own distinctive signature.Bodies of Knowledge is a vivid ethnographic study of how a presumably globalizing and homogenizing process like medicalization can be reshaped as women and medical experts alike selectively accept or reject new practices and technologies. Georges found, for example, that women in Rhodes have enthusiastically embraced some new technologies, like fetal imaging during pregnancy, but rejected others, like medical contraception. They are also avid consumers of popular childbirth manuals.This book is the recipient of the 2006 Norman L. and Roselea J. Goldberg Prize for the best project in the area of medicine.

From fetuses scanned ultrasonically to computer hackers in daycare, contemporary children are increasingly rendered cyborg by their immersion in technoculture. As we are faced with reproductive choices connected directly with technologies, we often have trouble gaining perspective on our own cultural co-dependency with these very same technologies. Our notions of fetal health, maternal risk and child IQ are inseparable from them. Cyborg Babies tracks the process of reproducing children in symbiosis with pervasive technology and offers a range of perspectives, from resistance to ethnographic analysis to science fiction. Cultural anthropologists and social critics offer cutting-edge ethnographies, critiques, and personal narratives of cyborg conceptions (sperm banks, IVF, surrogacy) and prenatal (mis)diagnosis (DES, ultrasound, amniocentesis); the technological de- and reconstruction of birth in the hospital (electronic fetal monitors, epidurals); and the effects of computer simulation games and cyborg toys and stories on children’s emergent consciousness. Examining the increasing cyborgification of the American child, from conception through birth and beyond, Cyborg Babies considers its implications for human cultural and psychological evolution.