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Le numérique écologique ?

On sait aujourd'hui (fin 2021) que “le numérique” a un impact environnemental important, tant dans le coût social et énergétique de la fabrication des matériels que dans leurs usages massifs facteurs de consommation de ressources.

Si internet était un pays, il serait le 6ème consommateur d’énergie et le 7ème émetteur de CO2 de la planète !

Une table ronde organisée dans le cadre de Pop Mind “Les enjeux du numérique dans la transition climatique et le développement durable” a été le prétexte pour regrouper des ressources et éléments à ce sujet dans ce wiki.

Chiffres clefs Numérique vs Environnement

Dans la présentation d'Angie GAUDION de Framasoft, les éléments clés autour des consommations, des usages, des enjeux

2021-10-05-enjeux_numerique-environnement.odp

Des sources

Infrastructures Écologie mentale Approches lowtech - artistiques

Partant de la matérialité du numérique, entre extractivisme, infrastructures et réseaux bien physiques, cette présentation aborde la façon dont on nourrit / pollue son cerveau avec le numérique pour enfin aborder des projets artistiques qui questionnent notre rapport à la nature, illuminent des problématiques, inventent d'autres futurs.

les_enjeux_du_numerique_dans_la_transition_climatique_et_le_developpement_durable_ufisc_2021.odp

Présentation du projet FuturÉtic.fr futuretic_2021.odp

Sur la question environnementale, la frugalité est de mise : l'impact environnemental du numérique est avant tout sur le matériel et l'infrastructure (cf Bilan Carbone Numérique de la Ville de Lyon mais également sur les usages:

La Labomedia explore les cultures numériques dans leurs diversités depuis maintenant plus de 20 ans, cette exploration prend aujourd'hui de multiples formes, avec toujours une approche critique, malicieuse, un regard artistique et décalé qui se matérialise par des lieux et des temps que l'on peut appeler fablab, hacklab ou medialab en essayant de placer les humains et non-humains au cœur de ces activités

A titre d'exemple, on peut évoquer un récent atelier sur la constitution d'un serveur web éco-low-tech (low tech = basse technologie), à savoir comment utiliser des petits ordinateurs à bas coût, des Raspberry Pi en tant que serveur web mu par un système d'exploitation libre (basé sur Debian), Sarah Garcin nous explique comment produire un site web qui minimise les besoins de calculs, le poids des contenus, le travail réalisé tant par le serveur que le “client”, le navigateur web de notre ordinateur utilisé pour consulter le site. Enfin dans une troisième partie, on a abordé les solutions pour alimenter en énergie ce petite serveur avec Cedric Carles de l'https://www.atelier21.org/ auteur d'un livre sur la paléo-énergétique, d'anciens systèmes oubliés pour produire et stocker de l’énergie. Sur ce dernier aspect, les solutions sont ambiguës ; les data centers commerciaux optimisent au maximum leur consommation énergétique et de matériels informatiques et peuvent paraître plus “green” qu'un petit serveur dont l'usage ne serait pas mutualisé. On sait que l'énergie grise nécessaire à la fabrication de panneaux solaires peut prendre plusieurs années avant de “rembourser” le coût énergétique de fabrication du dit panneau, on s'est posé la question de savoir si cela avait finalement du sens d'acheter batteries et panneaux solaires neufs pour alimenter ce petit serveur quand une source de courant (nucléaire) était à proximité.

Cette année, pour emboîter le pas à Framasoft et aux petits chatons, nous avons mis en place le projet FuturEtic.fr pour proposer des services de visio, d'édition collaboratives en ligne, de stockage et de partage de fichiers, agendas, contacts, … utilisant des logiciels libres / open source hébergés sur des serveurs hébergés par https://www.hetzner.com/ et alimentés à l'énergie renouvelable https://www.hetzner.com/unternehmen/umweltschutz/

A Orléans, nous avons également participé à la création d'un petit chaton : l'Association de Maintien de l'Informatique Paysanne Orléanaise https://amipo.fr/ qui propose un petit espace dans un nuage à des particuliers et qui ronronne doucement actuellement, avec comme principal intérêt de permettre aussi à des personnes de se former sur l'administration de serveurs et services, le “faire et apprendre ensemble”.

La Labomedia est donc très portées sur la chose artistique et s'est naturellement intéressées à des artistes qui ont une distance critique par rapport à ces technologies et les problèmes qu'elles soulèvent, un page de ce wiki est consacrée à ces projets

Post growth – Collectif Disnovation - ENERGY SLAVE TOKEN (HUMAN LABOR TO FOSSIL FUEL CONVERSION UNITS), 2020

La création artistique vs le numérique : entre nouvelles opportunités induites par ces nouveaux outils dans la boite des artistes, nouveau terrains de création sur des dimensions sociales, sociétales, critiques et ce uqe l'on appelle à la Labomedia, les artistes qui clignotent, qui produisent des oeuvres charmeuses qui finalement concourent à un récit selon lequel les technologies sont merveilleuses, source d'émerveillement, constitutives d'oeuvre qui ont un impact environnemental plus important car utilisant x vidéoprojecteurs ou ordinateurs contraints à exécuter des calculs gourmands. En contrepoint, des approches artistiques permettent de soulever le couvercle de ces boîtes noires technologiques, sensibiliser aux enjeux, dénoncer les travers

En tant que structure d'accompagnement de projet artistique, on se retrouve nous même promoteur de technologies contre notre gré, le mouvement des makers, des personnes qui créent dans des lieux type Fablab se concrétise par l'achat d'appareils, de périphériques qui peuvent éventuellement souvent finir dans un tiroir et ne plus jamais servir

Low tech vs High tech : peut être un faux débat, la “bonne” technologie au “bon” endroit à bon escient ? Néo-luddisme ou on éteint Internet le soir à partir de 00h ?!

Sandra et Gaspard Bébié-Valérian - Urinotron v2

L'action publique et collective pour un numérique moins impactant sur l'environnement

2 axes de réduction massive de consommation d'énergie et de matériaux :
 principal : fabrication des terminaux numériques
    lutter contre l'obsolescence programmée
        légiférer au niveau européen sur :
            la réparabilité
            le degré de recyclage minimum pour prise en compte à la conception
            les batteries amovibles
            les systèmes d'exploitation uniques par appareil, qui consomment de plus en plus, rendant les anciens terminaux obsolètes
            les walled garden applicatifs qui créent une dépendance pour les développeurs, obligent le consommateur à changer de terminal à cause de l'augmentation de la consommation de ressources de son OS
            la publicité pour les nouveaux appareils/technologies (intégrer le MIPS...)
            les formules de crédit des opérateurs
        financer :
            un pole public de développement libre // relocalisation du développement  : mise en commun de besoins (exemple logiciel de billetterie)  dév confié à une coopérative 
                os durable
                applications pour entreprises et particuliers
                sites publics durables
            une attribution d'appareil par l'état à tout citoyen, vu leur caractère obligatoire (gros poids de la commande publique, qui peut être variée)
    recycler
        construire des filières de recyclage et réemploi
    marché de l'occasion
        encourager le marché de l'occasion (consignes, service public...)
        pénaliser l'achat d'appareils neufs (malus)
        pénaliser l'achat de nombreux appareils neufs (mégamalus)

Initiatives, projets, ressources

enjeux_du_numerique_vis_a_de_environnement.txt · Dernière modification : 2022/03/21 13:00 de Benjamin Labomedia