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logiciels_libres_connaissances_ouvertes_et_cultures_libres

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logiciels_libres_connaissances_ouvertes_et_cultures_libres [2018/10/20 09:33] sergelogiciels_libres_connaissances_ouvertes_et_cultures_libres [2023/12/15 11:12] (Version actuelle) – [Le libre dans les arts et la culture : les creatives commons, wikipedia, la culture du remix et du mash-up] Benjamin Labomedia
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   * **Lien raccourci : https://frama.link/llcl1**   * **Lien raccourci : https://frama.link/llcl1**
 +  * {{ ::le_numerique_pour_les_experts_en_2021.pdf |Présentation PDF sur l'évolution des logiciels libres}} > créatives commons > matériel libre > Open data > Gouvernance ouverte ainsi que des paysages imaginaires induits par ces enjeux numériques > Futurotopies
  
 ==== Evolution du secteur de l’informatique : de la vente de serveurs au cloud computing ==== ==== Evolution du secteur de l’informatique : de la vente de serveurs au cloud computing ====
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 En 1943, le président d’IBM, Thomas WATSON, déclarait « Je pense qu'il y a un marché mondial pour environ 5 ordinateurs. », en 1951, ils vendront plus de 12 000 exemplaires de l’ordinateur IBM 1401. Ce propos, peu visionnaire à l’époque, était révélateur de la complexité mécanique et technique des premiers ordinateurs. Les ordinateurs étaient alors des machines extrêmement volumineuses, installées dans les administrations et les entreprises. Un fabricant de matériel – le plus souvent IBM, qui avait une position quasi hégémonique à l’époque – équipait ses clients, tout en fournissant le système d’exploitation, des logiciels, des périphériques et du service. Dans chaque institution, les informaticiens écrivaient ensuite en interne, souvent avec une aide du fabricant, les programmes dont ils avaient plus spécifiquement besoin. Dans la pratique, les logiciels étaient ainsi « développés de manière coopérative par le constructeur de matériel dominant et par ses utilisateurs techniquement compétents ». En 1943, le président d’IBM, Thomas WATSON, déclarait « Je pense qu'il y a un marché mondial pour environ 5 ordinateurs. », en 1951, ils vendront plus de 12 000 exemplaires de l’ordinateur IBM 1401. Ce propos, peu visionnaire à l’époque, était révélateur de la complexité mécanique et technique des premiers ordinateurs. Les ordinateurs étaient alors des machines extrêmement volumineuses, installées dans les administrations et les entreprises. Un fabricant de matériel – le plus souvent IBM, qui avait une position quasi hégémonique à l’époque – équipait ses clients, tout en fournissant le système d’exploitation, des logiciels, des périphériques et du service. Dans chaque institution, les informaticiens écrivaient ensuite en interne, souvent avec une aide du fabricant, les programmes dont ils avaient plus spécifiquement besoin. Dans la pratique, les logiciels étaient ainsi « développés de manière coopérative par le constructeur de matériel dominant et par ses utilisateurs techniquement compétents ».
  
-{{ eniac4.png?400 |L'ordinateur Eniac programmé par des femmes  L'ordinateur Eniac programmé par des femmes}}+{{ media_03:eniac4.png?400 |L'ordinateur Eniac programmé par des femmes  L'ordinateur Eniac programmé par des femmes}}
  
   * Une "Her Story" avec la place des femmes dans la programmation de l'ordinateur Eniac pour calculer les trajectoires des missiles pendant la seconde guerre mondiale https://spin.atomicobject.com/2016/07/31/eniac-programmers/ et le trailer d'un documentaire https://vimeo.com/107667129   * Une "Her Story" avec la place des femmes dans la programmation de l'ordinateur Eniac pour calculer les trajectoires des missiles pendant la seconde guerre mondiale https://spin.atomicobject.com/2016/07/31/eniac-programmers/ et le trailer d'un documentaire https://vimeo.com/107667129
  
-{{ BRL61-IBM_1401.jpg?600 |Unité centrale de l'IBM 1401 au centre, entourée à gauche de son lecteur de carte perforée IBM 1402 et de son imprimante IBM 1403 à droite Unité centrale de l'IBM 1401 au centre, entourée à gauche de son lecteur de carte perforée IBM 1402 et de son imprimante IBM 1403 à droite}}+{{ media_05:brl61-ibm_1401.jpg?600 |Unité centrale de l'IBM 1401 au centre, entourée à gauche de son lecteur de carte perforée IBM 1402 et de son imprimante IBM 1403 à droite Unité centrale de l'IBM 1401 au centre, entourée à gauche de son lecteur de carte perforée IBM 1402 et de son imprimante IBM 1403 à droite}}
  
 Il était économiquement rationnel que les logiciels soient four­nis gratuitement ou à bas coût, sous une forme qui en permette la modification (c’est-à-dire avec le code source). Ils étaient considérés « comme une forme de garniture offerte par les fabricants pour donner plus de saveur à leurs coûteux systèmes informatiques » . La gratuité et l’ouverture favorisaient les améliorations techniques et ne représentaient pas véritablement de manque à gagner en l’absence d’une industrie du logiciel autonome. Dans une économie de l’informatique reposant sur la vente de hardware et sur un système de distribution centralisé, de meilleurs softwares ne pouvaient qu’aider à écouler plus de machines. IBM intégrait ainsi à ses logiciels les modifications les plus utiles faites par les utilisateurs. L’entreprise renforçait de la sorte la captivité de ses clients, prévenait l’émergence d’éditeurs de logiciels indépendants, et consolidait sa position quasi hégémonique dans un marché où les coûts d’entrée étaient prohibitifs. Il était économiquement rationnel que les logiciels soient four­nis gratuitement ou à bas coût, sous une forme qui en permette la modification (c’est-à-dire avec le code source). Ils étaient considérés « comme une forme de garniture offerte par les fabricants pour donner plus de saveur à leurs coûteux systèmes informatiques » . La gratuité et l’ouverture favorisaient les améliorations techniques et ne représentaient pas véritablement de manque à gagner en l’absence d’une industrie du logiciel autonome. Dans une économie de l’informatique reposant sur la vente de hardware et sur un système de distribution centralisé, de meilleurs softwares ne pouvaient qu’aider à écouler plus de machines. IBM intégrait ainsi à ses logiciels les modifications les plus utiles faites par les utilisateurs. L’entreprise renforçait de la sorte la captivité de ses clients, prévenait l’émergence d’éditeurs de logiciels indépendants, et consolidait sa position quasi hégémonique dans un marché où les coûts d’entrée étaient prohibitifs.
  
-{{ 1024px-Apple_II_IMG_4212.jpg?400 |Apple II Apple II}}+{{ media_01:1024px-apple_ii_img_4212.jpg?400 |Apple II Apple II}}
  
 Avec l’arrivée des premiers ordinateurs personnels à partir de 1977 (l’Apple II, puis l’IBM PC en 1981), le marché de l’informatique se déporte progressivement du matériel à la vente de logiciel, avec notamment l’arrivée du premier Windows en 1985. Aujourd’hui, un certain nombre d’éditeurs de logiciels sont passés à une système « Software As A Service » (SAAS) où tout ou partie du logiciel est dans le « cloud » et il faut louer de façon mensuelle le droit d’utiliser ces logiciels (c’est le cas de Microsoft avec la suite bureautique Office365 ou encore Adobe avec la suite Photoshop et autres), une raison de plus de passer aux logiciels libres et de retrouver de l’autonomie numérique ? Avec l’arrivée des premiers ordinateurs personnels à partir de 1977 (l’Apple II, puis l’IBM PC en 1981), le marché de l’informatique se déporte progressivement du matériel à la vente de logiciel, avec notamment l’arrivée du premier Windows en 1985. Aujourd’hui, un certain nombre d’éditeurs de logiciels sont passés à une système « Software As A Service » (SAAS) où tout ou partie du logiciel est dans le « cloud » et il faut louer de façon mensuelle le droit d’utiliser ces logiciels (c’est le cas de Microsoft avec la suite bureautique Office365 ou encore Adobe avec la suite Photoshop et autres), une raison de plus de passer aux logiciels libres et de retrouver de l’autonomie numérique ?
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 Richard M. Stallman avait découvert le laboratoire d’intelligence artificielle (AI Lab) du MIT en 1971, alors qu’il était encore étudiant en physique à l’université voisine d’Harvard. Il y avait été conduit par son goût pour l’informatique, qui s’était peu à peu transformé en véritable passion. Les usages en vigueur au sein des deux universités, et notamment de leurs départements d’informatique, étaient à bien des égards opposés. À Harvard, l’accès aux terminaux était géré par ce que Richard Stallman estimait être une bureaucratie étouffante. Le rang académique déterminait des ordres de priorité et, en tant qu’étudiant de premier cycle, il devait parfois attendre jusqu’à quatre heures pour accéder à un ordinateur, alors même que d’autres machines « étaient inutilisées dans les bureaux fermés à clé des professeurs ». Rien de tel au MIT. La politique d’accès aux ordinateurs y était moins restrictive et beaucoup plus égalitaire. De nombreux informaticiens s’y définissaient comme hackers, ce qui impliquait tout à la fois une conviction profonde que la programmation informatique pouvait changer le monde, et un mépris abyssal pour les pesanteurs bureaucratiques susceptibles d’entraver cette révolution. Richard Stallman ne tarda pas à trouver les pratiques du MIT, et les gens qui les défendaient, nettement plus à son goût. En parallèle de ses études à Harvard, il en vint à passer ses week-ends à programmer au laboratoire d’intelligence artificielle du MIT, pour ne plus se consacrer qu’à cette dernière activité après l’obtention de son diplôme d’Harvard en 1974 et l’arrêt de ses études de physique en 1975. Richard M. Stallman avait découvert le laboratoire d’intelligence artificielle (AI Lab) du MIT en 1971, alors qu’il était encore étudiant en physique à l’université voisine d’Harvard. Il y avait été conduit par son goût pour l’informatique, qui s’était peu à peu transformé en véritable passion. Les usages en vigueur au sein des deux universités, et notamment de leurs départements d’informatique, étaient à bien des égards opposés. À Harvard, l’accès aux terminaux était géré par ce que Richard Stallman estimait être une bureaucratie étouffante. Le rang académique déterminait des ordres de priorité et, en tant qu’étudiant de premier cycle, il devait parfois attendre jusqu’à quatre heures pour accéder à un ordinateur, alors même que d’autres machines « étaient inutilisées dans les bureaux fermés à clé des professeurs ». Rien de tel au MIT. La politique d’accès aux ordinateurs y était moins restrictive et beaucoup plus égalitaire. De nombreux informaticiens s’y définissaient comme hackers, ce qui impliquait tout à la fois une conviction profonde que la programmation informatique pouvait changer le monde, et un mépris abyssal pour les pesanteurs bureaucratiques susceptibles d’entraver cette révolution. Richard Stallman ne tarda pas à trouver les pratiques du MIT, et les gens qui les défendaient, nettement plus à son goût. En parallèle de ses études à Harvard, il en vint à passer ses week-ends à programmer au laboratoire d’intelligence artificielle du MIT, pour ne plus se consacrer qu’à cette dernière activité après l’obtention de son diplôme d’Harvard en 1974 et l’arrêt de ses études de physique en 1975.
  
-{{ RichardStallman.jpeg?300 |Richard Stallman Richard Stallman }}+{{ media_12:richardstallman.jpeg?300 |Richard Stallman Richard Stallman }}
  
 En parallèle à l’écriture de lignes de code, Richard Stallman ne cessait de défendre l’ouverture de tous les logiciels et ordinateurs utilisés au sein du laboratoire. Il lutta notamment contre l’introduction de mots de passe, que de nombreux enseignants du MIT (notamment au sein du laboratoire concurrent, le Laboratory for Computer Science) se mirent à défendre à la fin des années 1970. Suite à l’installation en 1977 d’un tel système de sécurité, Richard Stallman contre-attaqua conformément à la tradition hacker de l’action directe. Il modifia le code source du système, de sorte que le message suivant apparaisse dès qu’un utilisateur entrait son mot de passe : « Je vois que vous avez choisi le mot de passe “x”. Je vous suggère d’utiliser le mot de passe “Entrée”. Plus facile à taper, il démontre le caractère illusoire des mots de passe et de la sécurité ». Bien qu’elle connût pendant un temps un certain succès, la campagne de Richard Stallman fut finalement mise en échec : en 1980, tous les ordinateurs du MIT avaient été munis de systèmes de sécurité. En parallèle à l’écriture de lignes de code, Richard Stallman ne cessait de défendre l’ouverture de tous les logiciels et ordinateurs utilisés au sein du laboratoire. Il lutta notamment contre l’introduction de mots de passe, que de nombreux enseignants du MIT (notamment au sein du laboratoire concurrent, le Laboratory for Computer Science) se mirent à défendre à la fin des années 1970. Suite à l’installation en 1977 d’un tel système de sécurité, Richard Stallman contre-attaqua conformément à la tradition hacker de l’action directe. Il modifia le code source du système, de sorte que le message suivant apparaisse dès qu’un utilisateur entrait son mot de passe : « Je vois que vous avez choisi le mot de passe “x”. Je vous suggère d’utiliser le mot de passe “Entrée”. Plus facile à taper, il démontre le caractère illusoire des mots de passe et de la sécurité ». Bien qu’elle connût pendant un temps un certain succès, la campagne de Richard Stallman fut finalement mise en échec : en 1980, tous les ordinateurs du MIT avaient été munis de systèmes de sécurité.
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 Dans la suite du message, le programmeur du AI Lab présentait ses nombreux mérites, et précisait un peu le projet. Celui-ci était empreint de l’esprit hacker, comme en témoignait le nom choisi, acronyme typique de l’humour des informaticiens du MIT. Il était surtout extrêmement ambitieux, pour ne pas dire déraisonnable. Richard Stallman projetait en effet d’écrire un nouveau système d’exploitation en partant quasiment de zéro, afin d’en faire une alternative crédible à Unix, qui était à l’époque un système tout à fait accompli. Pour développer le projet GNU, il décida de quitter le MIT et fonda avec quelques amis hackers la Free Software Foundation ([[http://fsf.org|FSF]]) le 4 octobre 1985, financée essentiellement par les dons de particuliers et la vente des logiciels GNU .  Dans la suite du message, le programmeur du AI Lab présentait ses nombreux mérites, et précisait un peu le projet. Celui-ci était empreint de l’esprit hacker, comme en témoignait le nom choisi, acronyme typique de l’humour des informaticiens du MIT. Il était surtout extrêmement ambitieux, pour ne pas dire déraisonnable. Richard Stallman projetait en effet d’écrire un nouveau système d’exploitation en partant quasiment de zéro, afin d’en faire une alternative crédible à Unix, qui était à l’époque un système tout à fait accompli. Pour développer le projet GNU, il décida de quitter le MIT et fonda avec quelques amis hackers la Free Software Foundation ([[http://fsf.org|FSF]]) le 4 octobre 1985, financée essentiellement par les dons de particuliers et la vente des logiciels GNU . 
-{{ fsfwebsite.png?400 |fig:Page d’accueil de la Free Software Fondation http://fsf.org }}+{{ media_06:fsfwebsite.png?400 |fig:Page d’accueil de la Free Software Fondation http://fsf.org }}
  
 === Le copyleft : le meilleur hack de Richard Stallman === === Le copyleft : le meilleur hack de Richard Stallman ===
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 Un programme est un logiciel libre s'il donne toutes ces libertés aux utilisateurs de manière adéquate. Dans le cas contraire, il est non libre. Bien que nous puissions faire une distinction entre différents schémas de distribution non libres, en quantifiant ce qui leur manque pour être libres, nous les considérons tous comme équivalents dans leur manque d'éthique. « Logiciel libre » ne signifie pas « non commercial ». Un logiciel libre doit permettre l'usage commercial, le développement commercial et la distribution commerciale. Le développement commercial de logiciel libre n'est plus l'exception ; de tels logiciels libres commerciaux sont très importants. Vous pouvez avoir payé pour obtenir une copie d'un logiciel libre ou vous pouvez l'avoir obtenu gratuitement. Mais quelle que soit la manière dont vous vous l'êtes procuré, vous avez toujours la liberté de copier et de modifier le logiciel et même d'en vendre des copies. Un programme est un logiciel libre s'il donne toutes ces libertés aux utilisateurs de manière adéquate. Dans le cas contraire, il est non libre. Bien que nous puissions faire une distinction entre différents schémas de distribution non libres, en quantifiant ce qui leur manque pour être libres, nous les considérons tous comme équivalents dans leur manque d'éthique. « Logiciel libre » ne signifie pas « non commercial ». Un logiciel libre doit permettre l'usage commercial, le développement commercial et la distribution commerciale. Le développement commercial de logiciel libre n'est plus l'exception ; de tels logiciels libres commerciaux sont très importants. Vous pouvez avoir payé pour obtenir une copie d'un logiciel libre ou vous pouvez l'avoir obtenu gratuitement. Mais quelle que soit la manière dont vous vous l'êtes procuré, vous avez toujours la liberté de copier et de modifier le logiciel et même d'en vendre des copies.
  
-{{ 1052px-Carte_conceptuelle_du_logiciel_libre.svg.png?400 |Carte conceptuelle du logiciel libre Carte conceptuelle du logiciel libre }}+{{ media_01:1052px-carte_conceptuelle_du_logiciel_libre.svg.png?400 |Carte conceptuelle du logiciel libre Carte conceptuelle du logiciel libre }}
  
 ==== Pourquoi le libre est-il différent de l’open source ? ==== ==== Pourquoi le libre est-il différent de l’open source ? ====
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 En 1991, un jeune étudiant finlandais nommé Linus Torvalds commença à développer un noyau (un noyau est l’élément de tout système d’exploitation qui permet de faire le lien entre la partie matérielle de l’ordinateur et sa partie logicielle) pour Minix (un dérivé d’Unix), afin de pouvoir accéder à son compte Unix depuis l’ordinateur de son domicile. Il rendit rapidement son travail disponible, par le biais d’une licence interdisant toute utilisation commerciale dans un premier temps, puis grâce à la GPL à partir de février 1992. Le logiciel fut baptisé Linux, du nom de son fondateur, et conformément à la tradition voulant que toute variante d’Unix finisse par la lettre x. Grâce aux listes de diffusion et aux forums électroniques, de nombreux développeurs apportèrent peu à peu des améliorations au code écrit par Linus Torvalds. Le projet pris ainsi une ampleur que celui-ci avait été loin de soupçonner au départ, lorsqu’il parlait de son travail comme d’un « passe-temps [...] pas aussi sérieux et professionnel que GNU ». En 1991, un jeune étudiant finlandais nommé Linus Torvalds commença à développer un noyau (un noyau est l’élément de tout système d’exploitation qui permet de faire le lien entre la partie matérielle de l’ordinateur et sa partie logicielle) pour Minix (un dérivé d’Unix), afin de pouvoir accéder à son compte Unix depuis l’ordinateur de son domicile. Il rendit rapidement son travail disponible, par le biais d’une licence interdisant toute utilisation commerciale dans un premier temps, puis grâce à la GPL à partir de février 1992. Le logiciel fut baptisé Linux, du nom de son fondateur, et conformément à la tradition voulant que toute variante d’Unix finisse par la lettre x. Grâce aux listes de diffusion et aux forums électroniques, de nombreux développeurs apportèrent peu à peu des améliorations au code écrit par Linus Torvalds. Le projet pris ainsi une ampleur que celui-ci avait été loin de soupçonner au départ, lorsqu’il parlait de son travail comme d’un « passe-temps [...] pas aussi sérieux et professionnel que GNU ».
  
-{{ 1200px-Heckert GNU white.svg.png?330 }}+{{ media_01:1200px-heckert_gnu_white.svg.png?330 }}
  
 {{ youtube>5iFnzr73XXk }} {{ youtube>5iFnzr73XXk }}
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 Au début de l’année 1998, de nombreuses entreprises informatiques demeuraient malgré tout réticentes à s’engager dans le logiciel libre. Elles étaient notamment rebutées par l’appellation free software, spontanément associée à une idée de gratuité peu favorable aux affaires. C’est pour tenter de mettre fin à ces ambiguïtés et favoriser la pénétration du logiciel libre dans le monde de l’entreprise, que l’expression « open source » fut forgée. Son usage se répandit comme une traînée de poudre, mais Richard Stallman ne tarda pas à désapprouver cette évolution terminologique. L’expression open source avait certes l’avantage d’éliminer la confusion entre liberté et gratuité, qu’il avait lui-même sans cesse cherché à désamorcer. Mais elle conduisait aussi à passer sous silence la question de la liberté, qui avait toujours été au cœur de son combat. Au début de l’année 1998, de nombreuses entreprises informatiques demeuraient malgré tout réticentes à s’engager dans le logiciel libre. Elles étaient notamment rebutées par l’appellation free software, spontanément associée à une idée de gratuité peu favorable aux affaires. C’est pour tenter de mettre fin à ces ambiguïtés et favoriser la pénétration du logiciel libre dans le monde de l’entreprise, que l’expression « open source » fut forgée. Son usage se répandit comme une traînée de poudre, mais Richard Stallman ne tarda pas à désapprouver cette évolution terminologique. L’expression open source avait certes l’avantage d’éliminer la confusion entre liberté et gratuité, qu’il avait lui-même sans cesse cherché à désamorcer. Mais elle conduisait aussi à passer sous silence la question de la liberté, qui avait toujours été au cœur de son combat.
  
-{{ 710px-Classification_des_licences.svg.png?400 |Classification des licences Classification des licences}}+{{ media_01:710px-classification_des_licences.svg.png?400 |Classification des licences Classification des licences}}
  
 Ce clivage s’institutionnalisa en 1998, avec la création par Eric Raymond et Bruce Perens de l’Open Source Initiative (OSI). Cette nouvelle organisation se présentait à bien des égards comme la rivale de la Free Software Foundation. L’OSI commença ainsi à délivrer le label « OSI approved » aux logiciels dont les licences satisfaisaient aux critères de l’open source, moins restrictifs et injonctifs que ceux du free software. Les divergences portaient notamment sur le principe du copyleft. Quand la Free Software Foundation défendait celui-ci, c’est-à-dire prônait l’obligation d’offrir les mêmes libertés aux utilisateurs de toutes les versions dérivées d’un logiciel libre, l’Open Source Initiative se contentait de permettre que les logiciels dérivés soient soumis aux mêmes conditions. Il s’agissait d’une nuance importante. Le succès de l’approche open source fut concomitant à la croissance fulgurante des entreprises de nouvelles technologies et au gonflement de la bulle Internet. Ce clivage s’institutionnalisa en 1998, avec la création par Eric Raymond et Bruce Perens de l’Open Source Initiative (OSI). Cette nouvelle organisation se présentait à bien des égards comme la rivale de la Free Software Foundation. L’OSI commença ainsi à délivrer le label « OSI approved » aux logiciels dont les licences satisfaisaient aux critères de l’open source, moins restrictifs et injonctifs que ceux du free software. Les divergences portaient notamment sur le principe du copyleft. Quand la Free Software Foundation défendait celui-ci, c’est-à-dire prônait l’obligation d’offrir les mêmes libertés aux utilisateurs de toutes les versions dérivées d’un logiciel libre, l’Open Source Initiative se contentait de permettre que les logiciels dérivés soient soumis aux mêmes conditions. Il s’agissait d’une nuance importante. Le succès de l’approche open source fut concomitant à la croissance fulgurante des entreprises de nouvelles technologies et au gonflement de la bulle Internet.
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 Depuis la première licence libre GPL de Richard Stallman et l’avènement de l’« open source » plus permissif, de nombreuses licences ont été créées pour répondre à des projets et besoins spécifiques, amenant son lot de complexité, notamment lorsqu’il s’agit dans un projet informatique d’intégrer des composantes logicielles existantes encadrées par une autre licence libre ou open source… C’est ainsi que l’on peut considérer la « compatibilité » de licences entre elles, et le rôle prépondérant (ou « contaminant ») du copyleft qui implique donc qu’un projet informatique qui intègre un morceau de code en copyleft sois placé lui-même sous la même licence copyleft. Depuis la première licence libre GPL de Richard Stallman et l’avènement de l’« open source » plus permissif, de nombreuses licences ont été créées pour répondre à des projets et besoins spécifiques, amenant son lot de complexité, notamment lorsqu’il s’agit dans un projet informatique d’intégrer des composantes logicielles existantes encadrées par une autre licence libre ou open source… C’est ainsi que l’on peut considérer la « compatibilité » de licences entre elles, et le rôle prépondérant (ou « contaminant ») du copyleft qui implique donc qu’un projet informatique qui intègre un morceau de code en copyleft sois placé lui-même sous la même licence copyleft.
  
-{{ LicenceslibresetopensourceR.png?400 |Licences libres et open source d’après https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_licences_libres}}+{{ media_08:licenceslibresetopensourcer.png?400 |Licences libres et open source d’après https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_licences_libres}}
  
 Pour utiliser une licence libre dans un projet informatique ou pour une production littéraire et artistique (sous licence Creative Commons par exemple, comme évoqué ci-après), rien du plus simple : il suffit d’associer au projet un court texte qui mentionne le ou les auteurs, le fait que ce projet est placé sous licence GPL v3 par exemple, et d’indiquer l’adresse web où l’on peut retrouver le texte intégral de la licence, voir à ce titre https://www.gnu.org/licenses/gpl-howto.html. Contrairement au dépôt de brevet, il n’y a donc aucune démarche particulière à faire pour donner plus de libertés aux utilisateurs en utilisant des licences libres, sans ces mentions, les principes plus restrictifs du droit d’auteur s’appliquent, ce qui interdirait par exemple à quelqu’un d’utiliser l’une de vos photos publiée sur votre site afin d’illustrer un article sur Wikipedia. Pour utiliser une licence libre dans un projet informatique ou pour une production littéraire et artistique (sous licence Creative Commons par exemple, comme évoqué ci-après), rien du plus simple : il suffit d’associer au projet un court texte qui mentionne le ou les auteurs, le fait que ce projet est placé sous licence GPL v3 par exemple, et d’indiquer l’adresse web où l’on peut retrouver le texte intégral de la licence, voir à ce titre https://www.gnu.org/licenses/gpl-howto.html. Contrairement au dépôt de brevet, il n’y a donc aucune démarche particulière à faire pour donner plus de libertés aux utilisateurs en utilisant des licences libres, sans ces mentions, les principes plus restrictifs du droit d’auteur s’appliquent, ce qui interdirait par exemple à quelqu’un d’utiliser l’une de vos photos publiée sur votre site afin d’illustrer un article sur Wikipedia.
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 La combinaison de ces 4 critères produit 6 licences type qui permettent à l’auteur de donner plus ou moins de libertés aux personnes qui souhaiteraient ré-utiliser sa création. http://creativecommons.fr/licences/ La combinaison de ces 4 critères produit 6 licences type qui permettent à l’auteur de donner plus ou moins de libertés aux personnes qui souhaiteraient ré-utiliser sa création. http://creativecommons.fr/licences/
  
-{{ 370px-Creative_commons_license_spectrum_fr.svg.png?330 |Le « spectre » des licences Creative Commons }}+{{ media_09:370px-creative_commons_license_spectrum_fr.svg.png?330 |Le « spectre » des licences Creative Commons }}
  
 A titre d’exemple, les contenus de l’encyclopédie participative Wikipedia sont placés par défaut sous licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, ce qui a permis de mettre tout un pan de la connaissance humaine sous un régime de droit d’auteur beaucoup plus permissif que le régime « traditionnel », on peut ainsi éditer et vendre des livres à partir des contenus de Wikipedia sans aucun soucis. A titre d’exemple, les contenus de l’encyclopédie participative Wikipedia sont placés par défaut sous licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, ce qui a permis de mettre tout un pan de la connaissance humaine sous un régime de droit d’auteur beaucoup plus permissif que le régime « traditionnel », on peut ainsi éditer et vendre des livres à partir des contenus de Wikipedia sans aucun soucis.
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 {{ youtube>xhY5UuBvIo8 }}  {{ youtube>xhY5UuBvIo8 }} 
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-{{ vimeo>14912890 }}  
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-{{ vimeo>75268362 }}  
  
 {{ youtube>UjCdB5p2v0Y?t=57 }}  {{ youtube>UjCdB5p2v0Y?t=57 }} 
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   * Voir les éléments du droit moral et du droit patrimonial https://www.sacd.fr/droit-moral-droit-patrimonial   * Voir les éléments du droit moral et du droit patrimonial https://www.sacd.fr/droit-moral-droit-patrimonial
  
-{{ Code propriete intellectuelle Fr2.png?330 |fig:vignette|Représentation simplifiée du cadre de la propriété intellectuelle}} +{{ media_05:code_propriete_intellectuelle_fr2.png?330 |fig:vignette|Représentation simplifiée du cadre de la propriété intellectuelle}} 
  
-{{ Open-source-hardware-logo.svg.png?330 |fig:vignette|Logo Open Hardware}}+{{ media_10:open-source-hardware-logo.svg.png?330 |fig:vignette|Logo Open Hardware}}
  
 Donc comme on l’a vu, ce qui est du ressort de la propriété littéraire et artistique (programme informatique, textes, créations audiovisuelles) peut être diffusé via des licences libres, avec les objets et le matériel, on est dans le cadre de la propriété industrielle et du brevet donc, ça se complique ! Pour autant on voit de plus en plus aujourd’hui d’appareils estampillés « Open hardware », en fait il est possible de placer sous une licence libre les plans constitutifs de l’objet, la documentation qui l’accompagne, les programmes informatiques qu’il embarque éventuellement, mais la licence matérielle libre ne couvre pas la production de l’objet ou le fait de pouvoir concéder sa fabrication à un tiers qui reste du domaine du brevet et donc de la propriété industrielle. Il existe aujourd’hui principalement 2 licences matériels libres (la CERN Open Hardware Licence et la TAPR Open Hardware License) , des réflexions sont menées à l’échelle internationale pour tenter de dépasser les limites évoquées. Donc comme on l’a vu, ce qui est du ressort de la propriété littéraire et artistique (programme informatique, textes, créations audiovisuelles) peut être diffusé via des licences libres, avec les objets et le matériel, on est dans le cadre de la propriété industrielle et du brevet donc, ça se complique ! Pour autant on voit de plus en plus aujourd’hui d’appareils estampillés « Open hardware », en fait il est possible de placer sous une licence libre les plans constitutifs de l’objet, la documentation qui l’accompagne, les programmes informatiques qu’il embarque éventuellement, mais la licence matérielle libre ne couvre pas la production de l’objet ou le fait de pouvoir concéder sa fabrication à un tiers qui reste du domaine du brevet et donc de la propriété industrielle. Il existe aujourd’hui principalement 2 licences matériels libres (la CERN Open Hardware Licence et la TAPR Open Hardware License) , des réflexions sont menées à l’échelle internationale pour tenter de dépasser les limites évoquées.
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 Parmi les grandes réussites dans le domaine du matériel libre, on peut évoquer le microcontrôleur Arduino qui permet, de façon autonome ou branché à un ordinateur, de gérer des capteurs, des actionneurs et bien d’autres choses encore en y adjoignant des greffons (des « shields ») pour ajouter une connexion WIFI ou GSM, un GPS, des contrôleurs de moteurs, … Créée à l’origine dans des buts pédagogiques, cette carte connaît un succès mondial auprès des makers, artistes et artisans numériques. Du fait de son caractère ouvert, la carte Arduino a été clonée abondamment, des entreprises ou des collectifs y ont également apporté des modifications pour l’adapter à leurs besoins. Un autre exemple de matériel libre est la « Rep Rap », première imprimante 3D développée de façon ouverte par une université anglaise et qui connaît également un succès mondial et de nombreuses déclinaisons. Parmi les grandes réussites dans le domaine du matériel libre, on peut évoquer le microcontrôleur Arduino qui permet, de façon autonome ou branché à un ordinateur, de gérer des capteurs, des actionneurs et bien d’autres choses encore en y adjoignant des greffons (des « shields ») pour ajouter une connexion WIFI ou GSM, un GPS, des contrôleurs de moteurs, … Créée à l’origine dans des buts pédagogiques, cette carte connaît un succès mondial auprès des makers, artistes et artisans numériques. Du fait de son caractère ouvert, la carte Arduino a été clonée abondamment, des entreprises ou des collectifs y ont également apporté des modifications pour l’adapter à leurs besoins. Un autre exemple de matériel libre est la « Rep Rap », première imprimante 3D développée de façon ouverte par une université anglaise et qui connaît également un succès mondial et de nombreuses déclinaisons.
  
-{{ Arduino_Uno_-_R3.jpg?330 |vignette|Carte Arduino }}  +{{ media_03:arduino_uno_-_r3.jpg?330 |vignette|Carte Arduino }}  
-{{ 480px-Reprap Darwin.jpg?330 |vignette|RepRap Modèle Darwin }}+{{ media_01:480px-reprap_darwin.jpg?330 |vignette|RepRap Modèle Darwin }}
  
   * La Généalogie RepRap : http://reprap.org/wiki/RepRap_Family_Tree   * La Généalogie RepRap : http://reprap.org/wiki/RepRap_Family_Tree
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   * Gathering for Open Science Hardware http://openhardware.science/   * Gathering for Open Science Hardware http://openhardware.science/
  
-{{ opensourceecology.png?400 |Open source ecology }} +{{ media_10:opensourceecology.png?400 |Open source ecology }} 
 {{ Tilly_sRGB-3.jpg?400 |Projet OpenBionics }}  {{ Tilly_sRGB-3.jpg?400 |Projet OpenBionics }} 
-{{ Echopen-featured1.jpg?400 |Projet Echopen }}  +{{ media_03:echopen-featured1.jpg?400 |Projet Echopen }}  
-{{ 1-OpenScienceHardware-Best EC Overview.jpg?400 |Open Science Harware }}+{{ media_02:1-opensciencehardware-best_ec_overview.jpg?400 |Open Science Harware }}
  
 ==== La culture du libre s’immisce dans de nombreux autres domaines de la société ==== ==== La culture du libre s’immisce dans de nombreux autres domaines de la société ====
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 A partir de l’émergence de la première licence libre, ce mouvement a connu de nombreuses évolutions, comme avec le matériel on l’a vu, mais aussi dans d’autres registres : on peut évoquer les outils en ligne ou applications web qui sont là aussi très nombreuses, avec par exemple le moteur de site Wordpress, mais aussi et surtout tout un ensemble d’outils de communication, d’échange, de travail collaboratif alternatifs à ceux proposés par les grandes plateformes commerciales américaines (les fameux GAFAM pour Google Apple, Facebook, Amazon et Microsoft). Cet aspect sera développé dans un chapitre suivant. A partir de l’émergence de la première licence libre, ce mouvement a connu de nombreuses évolutions, comme avec le matériel on l’a vu, mais aussi dans d’autres registres : on peut évoquer les outils en ligne ou applications web qui sont là aussi très nombreuses, avec par exemple le moteur de site Wordpress, mais aussi et surtout tout un ensemble d’outils de communication, d’échange, de travail collaboratif alternatifs à ceux proposés par les grandes plateformes commerciales américaines (les fameux GAFAM pour Google Apple, Facebook, Amazon et Microsoft). Cet aspect sera développé dans un chapitre suivant.
  
-{{ Peha-Banquet-CC-By-1920.jpg?400 |Projet Degooglisons Internet ! }}  +{{ media_10:peha-banquet-cc-by-1920.jpg?400 |Projet Degooglisons Internet ! }}  
-{{ Carte2016-animation.gif |Les services proposés par Framasoft }} +{{ media_05:carte2016-animation.gif?400 |Les services proposés par Framasoft }} 
- {{ rgpdinfographie.jpeg?400 |Réglement Général sur la Protection des données en image }}+ {{ media_12:rgpdinfographie.jpeg?400 |Réglement Général sur la Protection des données en image }}
  
   * Conférence Framasoft [[https://wiki.labomedia.org/images/2/29/Contributopia-JDLL2018.pdf|Contributopia-JDLL2018.pdf]]   * Conférence Framasoft [[https://wiki.labomedia.org/images/2/29/Contributopia-JDLL2018.pdf|Contributopia-JDLL2018.pdf]]
 +  * Cours Framasoft sur la culture libre : https://librecours.net/parcours/upload-lc001/index.html
  
 === « Open data » ou données ouvertes === === « Open data » ou données ouvertes ===
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   * Les données ouvertes regroupées par l'état français https://www.data.gouv.fr/fr/   * Les données ouvertes regroupées par l'état français https://www.data.gouv.fr/fr/
  
-{{ DataLove.png?400|DataLove.png }} {{ youtube>hZnq3xg-PRM}}+{{ media_08:datalove.png?400|DataLove.png }}  
 + 
 +{{ youtube>hZnq3xg-PRM }}
  
 === Gouvernance ouverte === === Gouvernance ouverte ===
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 Toujours dans la dynamique du libre, **un mouvement international se regroupe sous l’appellation « open government »** ou de gouvernance ouverte. Ce mouvement promeut l’idée qu’il faut ouvrir la gouvernance des institutions publiques aux citoyens en leur donnant les moyens à la fois de connaître les éléments constitutifs des politiques publiques (enjeux, budgets, …) et aussi de pouvoir participer à la décision publique. C’est donc une envie de transparence et de mise en débat et en partage des décisions politiques qui conduirait à placer les élus plus comme des animateurs du débat public que comme décisionnaires. De nombreuses initiatives existent dans le monde, qui s’appuient sur des plateformes en ligne et des réunions « in real life » pour orchestrer l’attribution d’un budget participatif, discuter et proposer des évolutions pour un projet de loi, ou encore co-construire un aménagement de l’espace public comme une place ou un parc. On peut simplement citer l’initiative très volontariste de la ville de Barcelone qui a déployé de nombreux outils et de nombreuses actions tout en participant au développement d’un réseau qui fédère ces initiatives à l’échelle internationale.  Toujours dans la dynamique du libre, **un mouvement international se regroupe sous l’appellation « open government »** ou de gouvernance ouverte. Ce mouvement promeut l’idée qu’il faut ouvrir la gouvernance des institutions publiques aux citoyens en leur donnant les moyens à la fois de connaître les éléments constitutifs des politiques publiques (enjeux, budgets, …) et aussi de pouvoir participer à la décision publique. C’est donc une envie de transparence et de mise en débat et en partage des décisions politiques qui conduirait à placer les élus plus comme des animateurs du débat public que comme décisionnaires. De nombreuses initiatives existent dans le monde, qui s’appuient sur des plateformes en ligne et des réunions « in real life » pour orchestrer l’attribution d’un budget participatif, discuter et proposer des évolutions pour un projet de loi, ou encore co-construire un aménagement de l’espace public comme une place ou un parc. On peut simplement citer l’initiative très volontariste de la ville de Barcelone qui a déployé de nombreux outils et de nombreuses actions tout en participant au développement d’un réseau qui fédère ces initiatives à l’échelle internationale. 
  
-{{ 1024px-Democratie Ouverte.jpg?400 |fig:1024px-Democratie Ouverte.jpg }}  +{{ media_01:1024px-democratie_ouverte.jpg?400 |fig:1024px-Democratie Ouverte.jpg }}  
-{{ Decidim.png |fig:Projet Decidim }}+ 
 +{{ media_03:decidim.png?400 |fig:Projet Decidim }}
  
   * La plateforme Decidim https://decidim.org/ et sa version barcelonaise https://www.decidim.barcelona/   * La plateforme Decidim https://decidim.org/ et sa version barcelonaise https://www.decidim.barcelona/
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 {{ youtube>vtX-qVUfCKI?t=33 }} {{ youtube>vtX-qVUfCKI?t=33 }}
-{{ RecaptchaAIDrone.png?330 |vignette }}  +{{ media_12:recaptchaaidrone.png?330 |vignette }}  
-{{ Recaptcha-sarahconnor.jpg?330 |vignette }} +{{ media_12:recaptcha-sarahconnor.jpg?330 |vignette }} 
-{{ former-us-vice-president-dick-cheney.jpg?400 |Dick Cheney Google AI Art Dick Cheney Google AI Art }}+{{ media_06:former-us-vice-president-dick-cheney.jpg?400 |Dick Cheney Google AI Art Dick Cheney Google AI Art }}
  
 ===== Mises en application ===== ===== Mises en application =====
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     * vous faites un travail difficile mais utile à la société     * vous faites un travail difficile mais utile à la société
     * vous n'avez pas de travail     * vous n'avez pas de travail
 +
 +===== Cours en ligne =====
 +Un cours proposé par Framasoft sur le sujet :  
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 +Le librecours "Libre Culture" à la carte permet de consulter les contenus et de faire les exercices à son rythme. Aucun suivi n'est assuré, mais il est toujours possible de poser des questions via les outils de communication dévolues aux sessions synchrones.
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 +[[https://librecours.net/parcours/upload-lc000/|Libre culture : utiliser, contribuer, diffuser]]
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-{{tag>bj}}+{{tag>bj le_libre cultures_numeriques vie_privee}}
logiciels_libres_connaissances_ouvertes_et_cultures_libres.1540028030.txt.gz · Dernière modification : 2018/10/20 09:33 de serge