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-       {{ :800px-zuschauerraum_des_bayreuther_festspielhauses__281870s_engraving_29250.png }}+       {{ media_01:800px-zuschauerraum_des_bayreuther_festspielhauses_281870s_engraving_29250.png }}
  
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 {{:Intonarumori-veduta.jpg|fig:Intonarumori-veduta.jpg}} {{:Lartdesb1.gif?300|fig:Lartdesb1.gif}} {{:Bruit4.gif|fig:Bruit4.gif}} {{:Intonarumori-veduta.jpg|fig:Intonarumori-veduta.jpg}} {{:Lartdesb1.gif?300|fig:Lartdesb1.gif}} {{:Bruit4.gif|fig:Bruit4.gif}}
  
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 === Références === === Références ===
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 ==== Nam June Paik, l'art vidéo - 1965 ==== ==== Nam June Paik, l'art vidéo - 1965 ====
  
-{{:88px-Magnet TV.jpg|fig:Nam June Paik, Magnet TV, 1965}} **Nam June Paik** est un artiste que l'on peut qualifier de "multimedia" puisqu'après des études en histoire de l’art et en musicologie à Tokyo, il commença à expérimenter avec tout d’abord la musique électro-acoustique aux côtés des membres du groupe néo-dada Fluxus. La technologie vidéo devenant plus accessible au début des années 60 (avec en particulier l'invention de la cassette vidéo), il réalisa en 1963 une première oeuvre appelée "13 distorted TV sets" qui fera date dans l'histoire de l'art et concrétisera ce que l'on appelle dorénavant "**L'art vidéo**". Cette pratique consiste à détourner des matériels vidéos de leur usage premier pour réaliser des installations, des performances dans une démarche souvent expérimentale.+{{media_02:88px-magnet_tv.jpg|fig:Nam June Paik, Magnet TV, 1965}} **Nam June Paik** est un artiste que l'on peut qualifier de "multimedia" puisqu'après des études en histoire de l’art et en musicologie à Tokyo, il commença à expérimenter avec tout d’abord la musique électro-acoustique aux côtés des membres du groupe néo-dada Fluxus. La technologie vidéo devenant plus accessible au début des années 60 (avec en particulier l'invention de la cassette vidéo), il réalisa en 1963 une première oeuvre appelée "13 distorted TV sets" qui fera date dans l'histoire de l'art et concrétisera ce que l'on appelle dorénavant "**L'art vidéo**". Cette pratique consiste à détourner des matériels vidéos de leur usage premier pour réaliser des installations, des performances dans une démarche souvent expérimentale.
  
 Nam June Paik travaillera particulièrement sur le triturage et la déformation d'images, sur le détournement de l'objet télévisuel en tant que tel, toujours en gardant un coté humoristique, ironique. Il rencontra très tôt les compositeurs parmi les plus inventifs de son époque, avec notamment Stockhausen et John Cage avec lequel il se lie d'amitié et collaborera dans "Variation V", un "opéra multimedia" dans lequel on retrouve également le Chorégraphe Merce Cunningham. Ce spectacle mélange des vidéos de Nam June Paik, des danseurs encadrés par Cunningham et des musiques de Cage générés en partie en direct à partir de sources "live" et en interaction avec un dispositif de capteurs qui retranscrivaient une partie des mouvements des danseurs (voir la vidéo). Nam June Paik travaillera particulièrement sur le triturage et la déformation d'images, sur le détournement de l'objet télévisuel en tant que tel, toujours en gardant un coté humoristique, ironique. Il rencontra très tôt les compositeurs parmi les plus inventifs de son époque, avec notamment Stockhausen et John Cage avec lequel il se lie d'amitié et collaborera dans "Variation V", un "opéra multimedia" dans lequel on retrouve également le Chorégraphe Merce Cunningham. Ce spectacle mélange des vidéos de Nam June Paik, des danseurs encadrés par Cunningham et des musiques de Cage générés en partie en direct à partir de sources "live" et en interaction avec un dispositif de capteurs qui retranscrivaient une partie des mouvements des danseurs (voir la vidéo).
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 C'est donc le spectateur qui devient le principal constituant de cette oeuvre qui constituera un modèle pour la plupart des oeuvres mettant en scène des décalages spatio-temporelles dans lesquelles le spectateur est simultanément sujet et objet de perception. Que se passe t-il quand il n'y a personne dans l'installation ? Il expérimentera autour de ce dispositif en utilisant l'effet larsen vidéo ou "feedback" en faisant se réfléchir le miroir et le moniteur, créant une mise en abîme infinie. Par la multiplication des reflets, "Graham complique la situation, lui conférant une dimension sociale, voire politique; en cela, il dépasse la mise en scène de la simple perception qu'il observe et rejette chez les minimalistes. Car cette oeuvre engage le spectateur non pas seulement comme sujet percevant, mais davantage comme une personne prise dans un réseau de relations : à se regarder en train de regarder, on porte sur soi le regard de l'autre (expérience du cadre social), et le dispositif, empruntant à la vidéo-surveillance, suggère jusqu'au contrôle que la société exerce sur les individus et leurs comportements". C'est donc le spectateur qui devient le principal constituant de cette oeuvre qui constituera un modèle pour la plupart des oeuvres mettant en scène des décalages spatio-temporelles dans lesquelles le spectateur est simultanément sujet et objet de perception. Que se passe t-il quand il n'y a personne dans l'installation ? Il expérimentera autour de ce dispositif en utilisant l'effet larsen vidéo ou "feedback" en faisant se réfléchir le miroir et le moniteur, créant une mise en abîme infinie. Par la multiplication des reflets, "Graham complique la situation, lui conférant une dimension sociale, voire politique; en cela, il dépasse la mise en scène de la simple perception qu'il observe et rejette chez les minimalistes. Car cette oeuvre engage le spectateur non pas seulement comme sujet percevant, mais davantage comme une personne prise dans un réseau de relations : à se regarder en train de regarder, on porte sur soi le regard de l'autre (expérience du cadre social), et le dispositif, empruntant à la vidéo-surveillance, suggère jusqu'au contrôle que la société exerce sur les individus et leurs comportements".
  
-{{:Bildgrahamfull.jpg?451|fig:Dan Graham Opposing Mirrors and Video Monitors on Time Delay, 1974, schéma de l'installation, © Dan Graham}} {{:Dan-Graham02.jpg|fig:Dan Graham Opposing Mirrors and Video Monitors on Time Delay, 1974/1993; Collection SFMOMA, © Dan Graham}}+{{media_04:bildgrahamfull.jpg?451|fig:Dan Graham Opposing Mirrors and Video Monitors on Time Delay, 1974, schéma de l'installation, © Dan Graham}} {{:Dan-Graham02.jpg|fig:Dan Graham Opposing Mirrors and Video Monitors on Time Delay, 1974/1993; Collection SFMOMA, © Dan Graham}}
  
 voir la vidéo : http://www.medienkunstnetz.de/works/time-delay-room/video/1/ voir la vidéo : http://www.medienkunstnetz.de/works/time-delay-room/video/1/
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 ==== Bill Viola - Dataspace 1983 ==== ==== Bill Viola - Dataspace 1983 ====
  
-{{:Billviola-dataspace.jpg|Bill Viola - Dataspace 1983 Bill Viola - Dataspace 1983}}+{{media_04:billviola-dataspace.jpg|Bill Viola - Dataspace 1983 Bill Viola - Dataspace 1983}}
  
 Depuis qu'il a commencé à produire de l'art vidéo dans le début des années 1970, Bill Viola a exploré des façons de manipuler et de restructurer notre perception du temps et l'espace par le biais des médias électroniques. Dans les installations vidéo, tels que salle de Saint-Jean de la Croix (1983), Viola a démontré le potentiel narratif de «dataspace» un territoire d'"information" dans lequel toutes les données existe dans un présent continu disponibles pour une utilisation dans des juxtapositions infinies. Viola arrive à la notion de dataspace en considérant les bâtiments et espaces qui ont été construits au cours des âges selon la trame de l'histoire culturelle et architecturale, de temples grecs aux cathédrales gothiques. Il compare ces «palais de mémoire» à l'ordinateur personnel, avec sa capacité de stockage, un accès instantané et la récupération des informations. L'ordinateur a introduit la «prochaine étape de l'évolution», affirme Viola, dans lequel les modèles anciens de la mémoire et l'expression artistique renaissent à travers le processus fluide de technologies de l'information. Depuis qu'il a commencé à produire de l'art vidéo dans le début des années 1970, Bill Viola a exploré des façons de manipuler et de restructurer notre perception du temps et l'espace par le biais des médias électroniques. Dans les installations vidéo, tels que salle de Saint-Jean de la Croix (1983), Viola a démontré le potentiel narratif de «dataspace» un territoire d'"information" dans lequel toutes les données existe dans un présent continu disponibles pour une utilisation dans des juxtapositions infinies. Viola arrive à la notion de dataspace en considérant les bâtiments et espaces qui ont été construits au cours des âges selon la trame de l'histoire culturelle et architecturale, de temples grecs aux cathédrales gothiques. Il compare ces «palais de mémoire» à l'ordinateur personnel, avec sa capacité de stockage, un accès instantané et la récupération des informations. L'ordinateur a introduit la «prochaine étape de l'évolution», affirme Viola, dans lequel les modèles anciens de la mémoire et l'expression artistique renaissent à travers le processus fluide de technologies de l'information.
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 Jodi nous oblige à remettre en question la représentation des données, sa traduction, sa cartographie, son application classique pour la visualisation et le décodage du langage de programmation en métaphores et en signes que nous pouvons interpréter et utiliser. En fin de compte, l'oeuvre de Jodi.org est constituée de code dépouillé de toutes les fonctionnalités, le code pour sa valeur esthétique, le code en tant que langue subversif, le code comme hallucination ou scène de théâtre. Jodi nous oblige à remettre en question la représentation des données, sa traduction, sa cartographie, son application classique pour la visualisation et le décodage du langage de programmation en métaphores et en signes que nous pouvons interpréter et utiliser. En fin de compte, l'oeuvre de Jodi.org est constituée de code dépouillé de toutes les fonctionnalités, le code pour sa valeur esthétique, le code en tant que langue subversif, le code comme hallucination ou scène de théâtre.
  
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une_histoire_des_arts_numeriques_des_nouveaux_medias_multimedia_interactif_-_de_1900_a_nos_jours.txt · Dernière modification : 2020/10/29 13:53 de serge